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Des détours et des soupçons

mardi 27 juillet 2004, par Eskyel


Comment l’arrivée d’Eskyel perturbe les plans de la compagnie et comment grâce à leurs doutes et leurs suspicions les compagnons perdent leur guide...

Les rumeurs courent sur le monde de Kor, volant de bouches à oreilles, passant d’hommes en hommes, affolant les populations et confortant les préjugés. Fasul Ibn Khan aurait été repoussé dans le désert par l’armée solyrienne. Il semble vouloir rallier la capitale pour devenir le nouveau Chevaucheur du Souffle du Dragon.

En ce jour du Foyer de la neuvième semaine du cycle de solyr, Trafarel et Khorn se rendent comptent qu’ils n’ont pas souffert de leur mal estival...

Pendant ce temps, au fin fond du royaume de Kali, Au coeur d’Hasran la Corrompue, se jouait le destin de la compagnie de la Croisée des Lunes...

Après avoir ramené un Eskyel en triste état à leur auberge et lui avoir prodigué les soins nécessaires, chacun prépare le voyage qui les attend. Ils comptent rejoindre au plus vite Kalaarat la pestilentielle. Tania, après avoir mis tout le monde d’accord sur le fait qu’il valait mieux aller faire ses emplettes au marché que dans les marais, parcours la ville en quête de diverses herbes nécessaires à la confection de remèdes et de poisons. D’une manière générale, les marins sont hostiles à la magie qui leur rappellent Ozyr et ses massacres. Nalya conseille de rejoindre Nadjar par la mer, solution moins dangereuse et plus rapide que la route.

Histoire

Kalaarat, cité du duché de Kalaarat, ce qui résume bien son influence au sein du royaume de Kali, a repoussé une armée draconique qui venait de raser Hasran. En cette cité, bien avant la création des Castes, vivaient de nombreux dragons de la nature et de l’ombre. Et de nombreuses expériences furent menées sur la création de nouvelles races et d’hybrides avant qu’Heyra ne vienne y mettre bon ordre. Désormais Kalaarat est devenu le sanctuaire des lépreux et autres malades chassés de toutes les terres de Kor. Les habitants vouent un culte aux dirigeants de la ville,une puissante sororité de mages noirs secondée par plusieurs guildes d’erudits. Kalaarat est une ville peu peuplée et ne s’étend essentiellement qu’en sous-sol.

Après avoir écouté l’histoire d’Eskyel, les membres de la compagnie s’interrogent sur leur future destination se demandant s’ils ne vont pas finalement se rendre à la nécropole de Zandar.

Histoire

Zandar est une nécropole à ciel ouvert gouvernée par une tribu, les Katzals qui voue un culte aux morts. Ils sont cannibales, nécrophages et peu enclin à recevoir des étrangers en leur sein. C’est le plus grand cimetière de Kor. Sans cesse, ses habitants creusent pour réaménager les catacombes. Les femmes creusent, les hommes chassent et protègent la cité. d’après les rumeurs la noblesse Katzale vivrait depuis plus de 200 ans car ils consommeraient des morts vivants. La ville s’étend sur plus de cinq kilomètres au flanc des montagnes.

Nalya est pour y aller, mais elle met les compagnons au courant que cela risque d’être une perte de temps en négociations pour se faire accepter. Elle tique lorsqu’elle voit la carte d’Iryselle du royaume de Kali, celle qu’elle a récupéré du cauchemart des marais. Les Falaises de Cendres abritent la tombe d’un héros des temps passés. Elles ont été le témoin de plusieurs combats. On y croise plus de morts que de vivants... Si Karnage cherche des soutiens financiers ou miliaires il se rendra dans l’une des grandes villes de Kali. L’intérêt pour lui de se rendre à Zendar serait de bénéficier de milliers d’hommes entraînés : les chasseurs. Deleter profite d’une accalmie dans la conversation pour glisser mentalement : "Quelqu’un l’a déjà vu se battre ?" en parlant de Nalya de Narisa ...

Méoric parcours la ville à la recherche de marchandises à faire transiter. Son intérêt se porte sur les livres, délaissés par les marins. Après avoir erré sur les docks à inspecter des ouvrages abîmés, il tombe sur la boutique d’un vieil érudit. L’érudit noir a vécu à Nadjar. Il se nomme Lucyan et fait une allusion aux Etoiles et aux inspirés. Il lui apprend que les suivants d’Ozyr sont capables de "sentir" les inspirés. Ils partagent un verre et Lucyan annonce à Méoric que "tous les érudits dignes de ce nom sentent les inspirés".

Des compagnies seraient séquestrées pour être étudiées, mais Ozyr craint les inspirés car ils font des choses qui dépassent l’entendement des ailés. Certains êtres renommés de l’histoire des hommes ont peut-être été épaulés par un Astre Stellaire car ils ont accompli des choses exceptionnelles. Dans la bibliothèque d’Oforia il y a de nombreuses connaissances sur les Etoiles. Par contre, toute personne s’y intéressant est aussitôt placée sous surveillance. La bibliothèque de Nadjar, quant à elle, abrite les mêmes connaissances mais celles-ci sont négociables. Un érudit noir, le sage Néléus, pourrait aider le jeune inspiré. Il serait accro à la Glyphe et ses relations avec Lucyan n’étaient pas au beau fixe. Avant que Méoric ne s’en aille, Lucyan lui offre un très gros ouvrage ouvrage en très bon état que Méoric en bon commerçant n’a aucun mal à évaluer à une valeur d’approximativement 10 dracs d’or !! (300 pages écrites en draconique, la langue originelle, sur l’histoire du monde.) prétextant que ses yeux ne sont plus ce qu’ils étaient et que celà l’empêche de le lire à loisirs.

Pendant ce temps, Tania file Nalya dans ses déambulations au coeur de la cité. Cette dernière semble chercher des informations mais reste bredouille si l’on en croit les signes de tête négatifs des dockers. Elle se rend alors dans les quartiers les plus glauques de la ville...

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Khorn, Iryselle et Esmack s’occupent des préparatifs pour le voyage : achat de nourriture, de fourrage, etc. Khorn, qui surveillait les montures, aperçoit un homme en vêtements de voyages, petite barbiche, portant un étrange paquetage dans le dos. Il semble très intéressé par les compagnons. Alors que le protecteur observait à la dérobée l’homme mystérieux, une dague lui pique les reins et un autre homme lui murmure à l’oreille de le suivre. Une cagoule s’abat sur la tête de Khorn, lui bloquant la vue, et la voix retentit à nouveau : "Ne bouge pas protecteur ou ce sera la dernière fois !"

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Nalya Cherche un homme dont elle ne connaît pas le nom. Il serait vêtu d’une robe et porterait un diadème au milieu du front. L’homme serait chauve avec une cicatrice sur le cuir chevelu. Tania transmet la description au reste de la compagnie et Abelon déclare connaître cette personne. Il s’agit de l’homme aperçu près du lieu du crime du souteneur de la prostituée la veille...

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Malgré ses efforts, Khorn ne parvient pas à indiquer aux compagnons où ses ravisseurs le mènent. Lorsqu’ils lui retirent sa cagoule, il se trouve dans une petite arrière cour entouré de deux hommes aux longs gants, un troisième faisant le guet.
Un protecteur Bastonné ! - 195.5 ko
Un protecteur Bastonné !

Ils le forcent à s’agenouiller et l’interrogent pour connaître ses intentions. Ils ont identifié Khorn grâce à sa cicatrice et son doigt en moins à la main droite. Ils sont très bien informés et savent à qui ils ont à faire. Ils sont même au courant de la halte de la compagnie dans le village, une communauté Humaniste. Ils menacent le protecteur d’une enquête inquisitrice. Leur question véritable est : "pourquoi suivez-vous cet émissaire des Marches Alyzées ?" L’un d’eux ajoute d’un ton jouissif : "Ah ! Tu vas rejoindre Karnage !"

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Tania se fait repérer par Nalya, mais, comme elle est déguisée, elle ne pense pas avoir été reconnue. Toutefois Nalya fait une halte dans une auberge et laisse sur la table un petit mot que Tania s’empresse d’aller cherche. Il lui est adressé, lui disant qu’elle ne gagnerait rien à la suivre. Dépitée, Tania retourne donc bredouille dans l’auberge des compagnons.

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Les agresseurs de Khorn portent leurs armes dans leur dos, emmitouflées. C’est une attitude commune à Ankar pour ne pas paraître hostiles et ne pas être défiés en duel. Khorn tente de gagner du temps mais lorsque les autres compagnons arrivent les hommes l’ont assommé et se sont enfuis.

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De retour à l’auberge la compagnie décide d’interroger Nalya sur ses recherches et ses véritables motivations. Elle avoue qu’elle a deux missions : retrouver Karnage qui a tué son compagnon, le meilleur ami du Prince Jard, son frère de sang. Elle est acculée par une compagnie hostile et craque. Se réfugiant sur les docks elle laisse couler ses larmes, les inspirés l’ont poussée à bout.

C’est dans une ambiance tendue que le lendemain la compagnie se met en route prenant la direction de la nécropole. Profitant du voyage, Kolereck et Iryselle informent Nalya sur l’identité de Karnage. Son compagnon, Jazan, avait également sous estimé ses phalangistes. Elle compte tout de même le faire payer. Elle semble très intéressée par les révélations d’Iryselle sur les Etoiles mais avoue n’être pas très au fait de ces "choses stellaires". Elle doute que les dragons puissent avoir été soumis par cet être. Ses convictions sont profondément draconistes... Khorn discute avec Nalya de son agression. Celle-ci déclare qu’elle pensait les avoir semés dans les marais. Ils suivent la compagnie depuis Yris, peut-être avant.

Au cours du voyage, Nalya reste renfermée et mène la troupe à bonne allure. Les nuits d’Eskyel sont agitées par des cauchemars au cours desquels il se voit attaqué par des nécrausiaures et autres araignées des ténèbres. Lorsqu’il utilise les techniques de méditation qu’Artius lui avait enseignées, ses nuits se font plus paisibles. A l’aube Iryselle se rend compte qu’un cavalier solitaire suit le groupe. Il semble ménager la distance qui le sépare de la compagnie mais ne fait rien pour dissimuler sa présence. Khorn et Deleter, rejoins par Eskyel, s’entraînent au maniement des armes. Nalya ne se joint pas à eux malgré les invitations répétées du combattant. Deleter ne ménage pas le jeune apprenti mais chacun de ses coups est une leçon.

Depuis que la compagnie est entrée dans les montagnes, les animaux sauvages ont un comportement des plus étrange. Ils sont tapis dans les fourrés, mais au lieu d’y rester ou de s’en prendre aux compagnons ils se mettent en danger en s’enfuyant. Qu’est ce qui peut leur souffler ces réactions si peu naturelles pour des fauves ? Selon Méoric, le skeyrd n’hésite pas à s’attaquer à l’homme lorsque le gibier se fait rare.

Le long des routes se dressent divers camps dans lesquels s’arrêtent la compagnie. Au matin de chacune de ces haltes une personne est retrouvée sauvagement mutilée et éventrée. Eskyel décide, une nuit, de rester éveillé pour démasquer l’auteur de ces meurtres. Mais le jeune apprenti s’endort comme une masse et n’est pas perturbé par ses cauchemars habituels... Soupçonnant Nalya de ces crimes, Eskyel use de son don de psychométrie sur le couteau dont elle se sert régulièrement pour manger. Il découvre avec stupeur que l’objet appartient à un artisan de 43 ans originaire des Marches Alyzées nommé Jorig Rendal qui est son créateur. Sa dernière utilisation date de plusieurs mois, il n’a pas servit à tuer et n’a pas été utilisé par un mort vivant. L’incompréhension règne désormais dans la tête du jeune adolescant.

Arrivés à la citadelle qui se dresse sur la route, les compagnons payent la taxe de passage et continuent leur route en chevauchant à marche forcée. Eskyel fait part de ses découvertes à Khorn qui interroge en vain Trafarel sur les implications de telles découvertes. Il met alors le reste de la compagnie au courant en taisant, à la demande de l’apprenti, ses sources. Eskyel discute avec Esmack de son apprentissage au sien de la caste des Mages, de ses maîtres, etc. et, lorsque Nalya est à portée de voix évoque, comme si de rien n’était, un artisan rencontré avec son maître du nom de Jorig Rendal... Mais Nalya ne semble pas réagir. De leur côté les mages inspectent magiquement la combattante en tentant de perçevoir sa trame élémentaire, sans rien lui trouver d’anormal.

Au matin suivant, lorsque les compagnons se lèvent, Nalya est déjà prête à partir et leur annonce qu’elle les quitte car elle ne supporte plus leur attitude suspicieuse. Elle part en direction de Kalaarat, espérant attirer à elle leurs poursuivants. Elle ne cède pas aux multiples questions des membres de la compagnie abasourdis par cette nouvelle et leur donne rendez vous le plus vite possible à Kalaarat après leur passage à la Grande nécropole. A peine vingt minutes après qu’elle soit partie, un cavalier traverse le camp au galop sans tenir compte des personnes qui sont sur son passage. Il s’agit de l’homme à la cicatrice et au diadème. Pour quelle raison a-t-il attendu qu’elle quitte la compagnie pour attaquer ? Deleter ne veut pas aller avertir Nalya du danger qui la menace, mais Khorn emprunte le destrier de Méoric et part au galop lui porter secours.

Le reste de la compagnie finit de ranger le campement pour les suivre lorsqu’une dizaine de cavaliers surgissent en haut de la colline. Ils montent des saurydes, dégainent leurs armes et chargent les compagnonssans autre forme de procès .

Khorn rattrape Nalya sans avoir rencontré le mystérieux cavalier mais n’a pas le temps de s’en inquiéter car un dragon de l’ombre surgit de la montagne, crachant un nuage d’acide de mécontentement. Ils décident de se séparer ; la combattante continuant vers le sud et le protecteur revenant sur ses pas. Prenant son envol, le fils de Kalimsshar dessine de grands cercles dans le ciel comme indécis devant le choix qui s’offre à lui, puis disparaît dans les nuages. Son ombre surgit au-dessus de Khorn et la monstruosité se pose devant la vaillante monture du protecteur. Il est mécontent d’avoir raté l’effet de surprise dont il comptait bénéficier pour attaquer Nalya. Elle était sa proie et il la traite de meurtrière et de manipulatrice, mettant en garde l’Elu de Brorne. Surprenant le Capitaine Protecteur, Nalya réapparaît dans son dos, dégaine sa lame et se place face au fils de l’ombre comme si elle était prête à livrer combat... Elle ne répond pas aux accusations du fils de l’ombre qui accèpte de donner son nom : Kheen’Kar et qui sans raison évidente ajoute : "Soit !"

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Kheen’Kar

Y aurait-il eu entre eux un échange mental ? A peine le dragon est-il reparti que Nalya est déjà loin, chevauchant vers le sud. Kheen’Kar semblait vouloir s’en prendre à Nalya en bénéficiant de l’effet de surprise mais s’est rétracté lorsqu’elle s’est retrouvée face à lui. A moins que la présence du protecteur ne l’ait dérangé...

Les cavaliers forment deux colonnes de cinq et se préparent à frapper les compagnons au passage. Eskyel monte sur l’un des Eyroks et charge l’un des deux groupes qu’il traverse et dont il brise la charge. Iryselle fait vibrer la corde de son arc et abat l’un des agresseurs avec un projectile cardinal. Le second groupe qui menait sa charge tombe dans un portail d’invocation ouvert par Kolereck et ne peuvent faire autrement que de s’y engouffrer ... disparaîssant ainsi du royaume de Kali. Les cavaliers restant se retrouvent alors pris entre un portail mystérieux et un jeune "guerrier"... Leur choix est vite fait et ils fondent sur le cavalier isolé. Voyant cela, Eskyel se décide à prendre les devants et à mener lui-même la charge. Il s’élance alors, prenant soin de dégainer sa hache de lancé. D’un mouvement sec du poignet, il lance son arme et désarçonne l’un de ses adversaires. Mais les autres sont encore là et l’un d’entre eux frappe violemment l’apprenti qui tombe au sol, l’épaule fracturée. Les cavaliers restants s’enfuient sans demander leur reste. Kolereck accourant auprès du jeune Eskyel agonisant au sol soigne son épaule par magie. Mais son verdict est rude .. Eskyel aura le bras droit immobilisé pendant quinze jours !

D’après les dires d’un des cavaliers désarçonnés et encore en vie, Les malandrins ont été payés par l’homme au diadème dans le but de ralentir la compagnie en lui causant le plus de tord possible. Ils n’avaient aucune information sur le groupe, sa puissance et ses capacités.

Après quelques jours, la compagnie arrive en vue des murailles de Zandar. Le long de la piste principale des piques décorées de têtes sont fichées dans le sol. Alors que le groupe s’avance, un javelot orné de plumes et autres os se plante dans la piste. D’un même mouvement la compagnie fait halte et deux hommes au visage blafard couvert de cendres sortent des rocailles alentour et s’avancent. Le plus grand des deux, portant des nattes, prend la parole : "Vous n’êtes pas les bienvenus ici !"


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